Leïla Sebbar. La Seine était rouge, Paris Octobre 1961, Thierry Magnier, 1999, 2003.

Le 17 octobre 1961 à Paris des Algériens manifestent contre l'instauration du couvre-feu : violence de la police du préfet de Paris Maurice Papon, arrestations massives, matraquages, meurtres... Depuis, silence sur ces journées de massacre. 1996, Paris. Amel, seize ans, née à Nanterre. Omer, vingt-sept ans, né en Algérie : il est journaliste réfugié politique. Louis, vingt-cinq ans, né en France : il réalise un film documentaire. Amel et Omer vont retracer la géographie parisienne du martyr algérien. Ils conjurent ensemble, avec les images de Louis et la voix de la mère d'Amel qui manifestait ce jour d'octobre, le silence et l'oubli.

Mildred Mortimer (Trad. and Introd.), The Seine was red, Paris, October 1961,
Indiana University Press, 2008.




LIENS sur La Seine était rouge

Histoire
"Ici on noie des Algériens" (Acontresens - Histoire, 2002) :
http://www.acontresens.com/contrepoints/histoire/5.html
Rappel et analyse des évènements du 17 octobre 1961.

L'association "17 octobre 1961 : contre l'oubli"

Le 17 Octobre et les médias, De la couverture de l'histoire immédiate au "travail de mémoire" (Ici et là-bas, Mogniss Abdallah, lundi 20 octobre 2003) :
http://www.zalea.org/ancien/ungi/zaleawebtv/massacredesalgeriens/mog1710medias.html
Extrait de l'article sur la position du Monde : "Le journal Le Monde rend compte de la répression et des réactions qu'elle suscite. Mais il en attribue une part de responsabilité au FLN, "puisqu'ici et là c'est le terrorisme musulman qui est à l'origine de ces drames", et il stigmatise une"contre-société FLN" (Le Monde, 20 octobre 1961)."

Dédicace de Leïla Sebbar (Radio France)

Extrait de l'interview de Leïla Sebbar au sujet de son livre (Citrouille, 2003)
:
http://www.citrouille.net/algerie/sebbar.htm
"Histoire individuelle, singulière et familiale et histoire collective étroitement mêlées, lien ou dé-lien entre histoire minuscule et Histoire majuscule… Voilà effectivement ce qui m’intéresse dans les conflits… La fiction peut tenir compte de l’Histoire, sans qu’on ait affaire pour autant à un roman historique. Ce qui distingue le roman historique de l’Histoire dans la fiction, c’est cette dynamique mémorielle entre le temps du passé et le temps du présent. D’ailleurs, je n’aime pas les romans historiques. Le seul roman historique que je trouve intéressant est celui de Marguerite Yourcenar, Les mémoires d’Adrien – là, c’est magnifique."

Déclaration de Pierre Bourdieu au colloque "17 et 18 octobre 1961, massacres d'Algériens sur ordonnance ?"
"J'ai maintes fois souhaité que la honte d'avoir été le témoin impuissant d'une violence d'État haineuse et organisée puisse se transformer en honte collective. Je voudrais aujourd'hui que le souvenir des crimes monstrueux du 17 octobre 1961, sorte de concentré de toutes les horreurs de la guerre d'Algérie, soit inscrit sur une stèle, en un haut lieu de toutes les villes de France, et aussi, à côté du portrait du Président de la République, dans tous les édifices publics, Mairies, Commissariats, Palais de justice, Écoles, à titre de mise en garde solennelle contre toute rechute dans la barbarie raciste."
Déclaration reproduite dans Le 17 octobre 1961, un crime d'État à Paris, Paris, éditions La Dispute, septembre 2001.

Au nom de la mémoire "Donner du sens à la souffrance..." (L'Humanité, Julia Kristeva, 24 octobre 2001)
http://www.humanite.presse.fr/journal/2001-10-24/2001-10-24-252346
Extrait de l'article : " La mauvaise conscience de la France face à la guerre d’Algérie n’en finit pas. De part et d’autre de la Méditerranée, la souffrance est toujours vive et chacun nourrit, envers l’autre, une méfiance qui ne trouve pas d’apaisement. La semaine dernière, j’assistai sur invitation à l’inauguration de la plaque commémorant les massacres du 17 octobre 1961. Les Parisiens désireux de s’associer à cette manifestation étaient empêchés, par des forces de police, de rejoindre la centaine de personnes - journalistes et photographes compris - conviées à se recueillir en compagnie du maire de Paris ; sécurité oblige... Je n’ai donc pas revu ceux et celles qui, chaque année, se rendent sur le pont Saint-Michel pour montrer, par leur seule présence, qu’ils n’oublient pas que des hommes désarmés qui ne demandaient que le droit à la dignité, avaient été insultés, matraqués et jetés à la Seine par des policiers français."

Articles en ligne
"Les enfants d'Antigone", article en ligne de Catherine Dana (Université de Paris VII) : http://muse.jhu.edu/journals/french_forum/v029/29.1dana01.html
Catherine Dana y compare dans Meurtres pour mémoire de Daeninckx écrit en 1984 et La Seine était rouge de Leïla Sebbar comment des jeunes gens dénoncent le silence des familles et de l'Etat sur la repression sanglante du 17 octobre 1961.

Comptes rendus
Africulture : http://www.africultures.com/index.asp?menu=affiche_livre&no=662
L'Humanité :
http://www.humanite.presse.fr/journal/1999-06-24/1999-06-24-291910
Lutte ouvrière (Aline Retessee) : http://www.lutte-ouvriere-journal.org/article.php?LO=1636&ARTICLE=34




Actualisation : décembre 2008