Leïla Sebbar. Sept filles, Thierry Magnier, 2003.

"Je connais les femmes et les saisons de leur vie, chagrin, mélancolie, angoisse, bonheur. Je connais surtout leurs désirs, la couleur. De génération en génération, elles sont venues, seules, ou à deux, des soeurs, des cousines germaines, dans le secret, sans les hommes, ils restent à distance, ils ne se mêlent pas de ces gestes millénaires, réservés aux femmes, ces gestes qu'ils méprisent, ironiques, mais ils les respectent."

Sept filles. Sept histoires. Des années 20 aux années 2000.

L'enfermement séculaire des femmes et de leurs filles, des deux côtés de la Méditerranée. Transgresser les interdits multiples. Affronter les épreuves qu'impose le désir de liberté, d'amour, de plaisir. Résister à la violence de la misère, des guerres, de la folie, de la drogue.

Sept histoires de filles algériennes qui font face à leur histoire, debout.

Une jeune prostituée et sa mère maquerelle dans un bordel en Algérie au début du siècle. Une femme violée par les soldats français durant la guerre d'Indépendance... Jusqu'à aujourd'hui, à Paris.

Sept nouvelles d'une écriture magnifique et exigeante.

Table des matières
La fille de la maison close, La fille dans l'arbre, La fille avec des Pataugas, La fille et la photographie, La filles des collines, La fille au hijeb, La fille en prison.

ISBN 2-88420-218-7



Liens sur Sept filles et liens féministes

Dédicace de Leïla Sebbar (Radio France)
B.Longre. Quand l'Algérie se décline au féminin (mai 2003)
Florence Rochefort. Foulard, genre et laïcité en 1989
Fadela Amara. Moi, fille d’immigrés, pour l’égalité et la laïcité (2 mars 2005)
Meriem Laribi. Réponse à Fadela Amara (4 mars 2005)
Forum Algérie (2006)

Sexisme et mondialisation, 2000 bonnes raisons de marcher (2000)

SOS Sexisme, Femmes et violence dans le monde: extraits de “L'hymen, butin de guerre" de Leïla Sebbar.
"En état de guerre, quelle place pour les femmes? La maman ou la putain. Le lit de la douleur, enfanter des soldats et les pleurer, le lit des guerriers, se coucher pour le plaisir du soldat violeur".

Appel pour un nouveau combat féministe signé par Leïla Sebbar (Sisyphe, lundi 7 mars 2005) : http://sisyphe.org/breve.php3?id_breve=289

Parce que nous voulons réaffirmer la liberté durement acquise des femmes à disposer de leur corps.
Parce que les idées universalistes ont changé radicalement la condition des femmes, parce qu’elles nous ont appris qu’un sexe ne devait pas prédéterminer un destin.
Parce que les principes de laïcité et de mixité qui en découlent sont les garants de l’égalité des sexes.
Parce qu’il n’y a pas de combats plus urgent pour l’émancipation des femmes que celui de la lutte contre toutes les formes d’intégrisme et d’obscurantisme.
Aujourd’hui, face aux nouveaux dangers qui planent sur nos vies et nos droits, nous ne pouvons plus nous taire sans être complices.
La loi du silence fait subir à de trop nombreuses femmes victimes de violences un quotidien humiliant. Celles qui parlent enfin, sont montrées du doigt. Cela se passe en France, dans trop de quartiers et bien au delà.
Partout dans le monde, des femmes et des hommes contestent les valeurs archaïques qui les étouffent, contribuant ainsi par leur combat pour l’égalité des sexes à l’avènement de sociétés libres et démocratiques.
En invoquant le respect des autres cultures, de nombreuses formes de violence sont redéfinies par certains comme des "libertés". Le caractère universel des droits de l’Homme est récupéré et vidé de son sens pour en faire un instrument de promotion des particularismes et bien souvent des pratiques archaïques. Au cri de "c’est mon choix", les violences faites aux femmes telles que la polygamie, l’excision, les mariages forcés, les crimes dits d’honneur... se trouvent ainsi légitimées. Assez des conventions bilatérales qui font de la France la complice de politiques sexistes qui placent ces femmes dans la condition de mineures à vie et bafouent leurs droits.
Sous la pression des intégrismes, la mixité gagnée par les luttes émancipatrices est attaquée jusque dans la sphère publique.
Il est temps de rejoindre celles et ceux qui se battent pour les droits des femmes, l’égalité des sexes et contre les discriminations et toutes les formes de violence. Nous rappelons en cette année symbolique que la loi Veil concerne l’ensemble des femmes et des hommes de notre pays quel que soit leur croyance ou leur athéisme, quel que soit leur origine, ethnique ou sociale.
Nous réaffirmons que la Laïcité est une valeur incontournable de notre combat contre les violences faites aux femmes et qu’elle est un principe d’espoir pour un monde plus juste et plus égalitaire.
Par ce nouveau combat nous nous engageons pour l’émancipation des femmes et des hommes, ici et ailleurs.
Conscientes et conscients de notre dette historique envers celles qui se sont soulevées pour permettre à toutes les femmes de gagner leurs droits, il est de notre responsabilité à toutes et à tous de les mettre en pratique.
N’oublions pas que la liberté accordée aux femmes est le meilleur baromètre de la réalité démocratique d’une nation.
Mobilisons nous afin que les acquis des luttes féministes profitent à toutes les citoyennes et citoyens.
Nous appelons à manifester, le dimanche 6 mars prochain, à l’occasion de la journée internationale des femmes, notre attachement à la mixité, à la laïcité et à l’égalité des sexes.




Actualisation : juillet 2007