Leïla Sebbar Avec D. vers la Gonterie (Dordogne). Noyers-sur-Serein, Annick et Jean-Claude Gueneau, Dijon-Aflou. Aligny-en-Morvan, le village d’enfance de Jean Genet. Périgueux, l’école de ma mère, rue Jules Ferry, Shérazade. Chenaud, le monument aux morts, la cigogne. Paussac, l’enseigne Singer a disparu. Le cours de la Dronne. Angoulême, le cimetière des Bardines, « Carré israélite » et ossuaires musulman et indochinois. Courcy-aux-Loges, vers Pithiviers, À la belle Eugénie.
19 aoûtAvec D. vers la Gonterie. Sébastien et Lucien nous rejoindront, après « la maison de Corse », peut-être Ferdinand. « Monsieur François Mitterrand Je fus élevé dans le Morvan par des paysans En face, une jolie maison fait office de bibliothèque. C’était déjà une bibliothèque, Jean Genet enfant ?
Il ne savait pas qu’il aimerait les jeunes combattants palestiniens et qu’il écrirait Un captif amoureux.
22 aoûtÀ Périgueux où je suis passée si souvent en allant à la Gonterie et depuis la Gonterie, je trouve enfin l’école de ma mère, rue Jules Ferry (1832-1893) « Ministre de l’Instruction publique ». Une belle école de la Troisième République, une école comme je les aime, celle que je cherche lors de mes voyages en France, au hasard de mes pérégrinations et je les trouve. Inscriptions gravées dans la pierre. Je les aurais envoyées à ma mère, à Nice.
Comme à Moulins, un restaurant Shérazade (Pierre Thomas m’avait envoyé une photo), dans le quartier ancien de Périgueux. L’Orient en traduction populaire, comme les kebabs turcs dans chaque ville de France où je passe…
23 aoûtAvec D. à Chenaud, au bord de la Dronne, le village d’enfance de ma mère, la maison de son père, derrière la boulangerie qui n’existe plus, l’odeur du pain lors des vacances en France dans le pays de ma mère, après l’interminable voyage, depuis Hennaya près de Tlemcen jusqu’à Chenaud et Jaures en Dordogne.
La cigogne au-dessus de la porte de ce qui avait été un café, cette cigogne qui figure dans mes livres (Mes Algéries en France, la trilogie, éd. Bleu autour) a vieilli, elle a perdu ses couleurs, aujourd’hui, elle est couchée sur le dos, demain elle aura disparu. Si je pouvais l’accueillir. La cigogne de la Gonterie est encore vaillante.
Chenaud. La cigogne (août 2011), coll. part. À Paussac, l’enseigne de la Singer a disparu. La maison a été vendue, restaurée. Les volets sont rouges.
25 aoûtOn a suivi le cours de la Dronne, depuis Saint-Pardoux-la-Rivière, Champagnac-de-Belair, Brantôme, Bourdeilles, Tocane-Saint-Apre, Ribérac (le beau Café des colonnes sur la place), Chenaud.
1er septembreGare d’Angoulême, où mon père est si souvent venu nous chercher, Sébastien et Ferdinand, enfants et moi, où Marc Boutet de Monvel a pris un café avec moi avant la rencontre du lycée Lisa où il m’a montré un petit film sur la maison familiale du Clos Salembier à Alger où mon père a accueilli dans son école les fils d’Ali Boumendjel assassiné par l’OAS, en 1961. Malika Boumendjel m’a appelée, en mars 2005, pour m’annoncer la mort de son frère Djamel Amrani, le poète tutélaire de Samira Négrouche. Djamel a écrit un livre sur la torture en Algérie, publié aux Éditions de Minuit. Ossuaire Ossuaire Un « carré israélite » signalé sur le plan du cimetière. Des stèles pour les réfugiés juifs de la Deuxième Guerre mondiale : Ici repose Ici repose
3 septembreRetour à Paris.
Courcy-aux-Loges (septembre 2011), coll. part.
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Actualisation : décembre 2011 |