mohammed hamidi

souffles
numéro 5, premier trimestre 1967

driss et nous
mostafa dziri : celui par qui le scandale arrive
peinture : mohammed hamidi
pp. 11-17


     Le numéro 21 de la revue "Confluent" contenait un article de Driss Chraïbi "Le sens d'un combat", dédié, en témoignage d'admiration à "l'homme qui prêche dans le désert depuis un quart de siècle et qui se nomme François Bonjean".

     Cet article était annoncé par "Confluent" comme extrait d'un roman à paraître : "Succession ouverte". "Succession ouverte" était donné comme la suite du "Passé simple", livre dont la parution, on s'en souvient, déclencha un véritable scandale, nourri de débats, de diatribes, d'accusations, de plaidoyer et enfin de mea culpa.



     "Se révolter et s'avouer incapable à quelque angle que ce soit, d'utiliser cette révolte, ce doit s'appeler faire acte de pauvre type.
     - Je suis un pauvre type. Vous ne croyez pas ?
     - Nous ne croyons pas, dit le Seigneur. Car un pauvre type ne se paie pas uniquement de mots. Et tu t'es payé de mots. Et si tu es revenu, c'est que tu t'es encore payé de mots. Mais qu'à cela ne tienne : disons que tu es un pauvre type."

Le Passé Simple


1954 - Le Passé Simple -

     En 1954 paraissait chez Denoël (1) le Passé Simple.

     Le héros, jeune marocain formé à l'école française, dénonce à cor et à cri la veulerie et la haine personnifiées par sa famille et son milieu.

     Le père, appelé symboliquement "le Seigneur", est maître absolu chez lui. Ayant sur ses enfants le droit de vie et de mort, il n'hésitera pas à tuer le plus jeune de ses gosses (9 ans) pour lui avoir désobéi. Un être odieux trônant tyranniquement au milieu de la servilité de son entourage.

     La mère est douce et fragile, mais combien faible et sans énergie. Mariée très jeune elle s'abîme dans les travaux ménagers et la fabrication de gosses. C'est à l'égard de sa seule mère, cette femme passive et soumise, que le héros semble avoir des sentiments filiaux. Les frères sont inconsistants, obscènes, effrayants. Cette famille, l'auteur la résume ainsi : "un cadavre, un ivrogne, deux loufoques, deux ombres et moi. Plus un maître, l'espoir d'un nouvel enfantement et cette main calleuse à force d'être servile".

     Au cours d'une dispute avec son père, il est chassé et maudit. Déçu par ses amis chez lesquels, il croyait trouver la compréhension et l'amour, il choisit l'exil et s'embarque pour la France.

     Voilà, grosso-modo, de quoi il s'agit dans ce livre, qui, dès sa parution, fit scandale.

     Bien vite, une certaine presse s'empare de l'affaire. Longtemps, on ne paria que de gratuité, de littérature de commande, d'un parti-pris de ridiculiser et d'abâtardir les réalités marocaines. Et cela était compréhensible, car ce livre paraissait à une époque où tout le peuple était plongé dans la lutte de libération. Mohammed V était en exil et le Maroc avait besoin de toutes ses énergies pour lutter, pour retrouver sa personnalité, son épanouissement. On ne pouvait donc voir que d'un mauvais oeil quiconque dénigrait nos traditions, notre milieu. On ne pouvait que l'accuser de "faire le jeu des colonialistes." (2)

     On en était là lorsque, comme s'il voulait donner raison à ses détracteurs, Driss Chraïbi publia dans le journal (réactionnaire) "Demain" un article où il disait, entre autres, une phrase qui, à l'époque, fut à l'origine du scandale : "...le colonialisme européen était nécessaire et salutaire au monde musulman." C'est alors que "Démocratie" se fit la tribune du débat qui devait jeter le discrédit sur l'oeuvre chraïbienne et faire de Driss Chraïbi ce paria que tout le monde insulte d'une façon expéditive en le traitant de renégat, de traître même.

     Le premier article parut dans le numéro du 14 janvier 1957 et portait comme titre : "Driss Chraïbi, assassin de l'espérance".

     Voici un extrait de cet article : "...Non content d'avoir d'un trait de plume insulté son père et sa mère, craché sur toutes les traditions nationales, y compris 1a religion dont il se réclame aujourd'hui, M. Chraïbi s'attaque maintenant au problème marocain. Au nom d'un Islam qu'il a bafoué, au nom d'un intérêt soudain pour une cause qui n'a jamais été la sienne... Ce judas de la pensée marocaine n'éprouve jamais le besoin de parler des valeurs de son peuple. Dénigreur passionné, il préfère s'accrocher aux valeurs des autres qui pourtant ne sont valables pour nous que dans la mesure où nous respectons et aimons les nôtres."

     En gros, on lui reprochait d'avoir, à l'aide de ses pensées "subversives" érigé ses imprécations en système et ses colères en slogans. Son attitude dénonciatrice de nombreuses valeurs traditionnelles paraissait pour le moins inopportune.

     Driss Chraïbi répondit par une longue lettre qui est en fait un plaidoyer destiné à démontrer que le dénigrement, même systématique, n'est assurément pas la dominante de la pensée chraïbienne. Cette lettre, adressée au directeur du journal, fut publiée sous le titre : "Message pathétique de Driss Chraïbi : je renie le Passé Simple." C'est tout le cheminement de son oeuvre que décrit Driss Chraïbi : "Un jeune marocain, formé dans les lycées de l'ancien protectorat, juge durement la société d'où il est venu ; il tend à s'occidentaliser tout à fait et s'embarque pour la France (Le Passé Simple).

     Seconde étape, ce "monde nouveau"; cette civilisation européenne cil laquelle il croyait, il s'aperçoit, à peine débarqué en France, qu'elle n'existe que dans les livres et dans son imagination tout au plus : en tout cas, avec ses propres frères de race et de foi, les Algériens de France, il assiste avec horreur à la décristallisation humaine. La société ne les accepte pas et les traite en parias (Les boucs).

     Troisième étape : il assiste à l'indépendance de son pays et lui qui a fait l'expérience de l'Europe, il crie Haro. Il adjure son pays et le monde musulman tout entier de ne pas s'engager dans la fausse civilisation européenne, faite de matière, de guerre, de haine et de lutte entre les classes. il l'adjure aussi de savoir rechercher sa propre vocation..."

     "...Ces dernières semaines, à la radio, à la télévision, à chaque interview, j'ai catégoriquement déclaré que j'étais loin du Passé simple, que je le reniais..."

     Et voilà, le mot était prononcé. Nous tous qui avions lu et relu ce livre, qui l'avions aimé, parce que nous nous reconnaissions dans ces pages, qui y retrouvions nos colères et nos angoisses, nous ne comprenions pas comment un écrivain pouvait rejeter du jour au lendemain une oeuvre qu'il avait créée (3). Mais même renié et désavoué, le Passé simple, une dizaine d'années après sa publication, garde encore une grande actualité.

     Bref, maintenant qu'il avait reconnu ses torts, fait son mea culpa, on lui expliqua gentiment ce qu'on lui reprochait : "Ce que j'ai condamné en vous, c'est votre action ou inaction politique. Objectivement vous avez rendu service à nos ennemis, à ceux qui avaient et ont encore pour but avoué de tuer en nous l'espérance. Objectivement vous avez continué dans cette voie en livrant vos méditations à des journaux qui ont défendu une cause anti-nationale..." (4).

     Le coup d'éponge était bel et bien passé et la préface de "L'âne", troisième livre de Chraïbi, fut une confirmation éclatante de la "récupération" de notre romancier : "...Le héros du Passé simple s'appelle Driss Ferdi. C'est peut-être moi (5)... Cet Islam en quoi il croyait... il le voyait... réduit au pharisaïsme... J'ai choisi de vivre en France... (mais) je continue à participer à ce monde de mon enfance et à cet Islam en lequel je crois de plus en plus."

     Voilà comment se terminait le procès où les affirmations gratuites faciles à avancer mais difficiles à démontrer furent monnaie courante. Jusqu'à Ahmed Sefrioui qui a eu son mot à dire. Un verdict impartial et qui ne fait pas de doute (sic): "Driss Chraïbi n'a pas pu observer la vie marocaine qui est assurément toute poésie. Et quoi que l'on ait pu dire, le Passé simple n'est ni le Maroc, ni les Marocains, c'est Driss Chraïbi (6).

     Tragiquement, malgré toute cette littérature, toute cette diatribe, Driss Chraïbi est encore de nos jours, et à la moindre occasion, traîné dans la boue. Martyr lui-même, traité à tout bout de champ de renégat et de paria, il consacra son second livre à un problème qui lui tenait spécialement à coeur. Mais avant de parler des "Boucs", nous laissons à la méditation du lecteur cette page extraite de "Succession ouverte", avant-dernier roman de Driss Chraïbi. Bien qu'écrit longtemps après le Passé simple, cette oeuvre est considérée comme sa suite logique. Voici ce texte : "Il y avait longtemps, si longtemps que je m'étais révolté contre le Seigneur, à un âge où je ne savais rien de la vie. L'orgeuil plongé dans la réalité d'un monde qui n'était pas le mien, auquel rien ne m'avait préparé sinon une littérature romanesque et un diplôme aidant, j'avais oublié l'objet même de cette révolte. D'un seul coup d'études secondaires, je m'étais employé jusqu'à présent, non pas à donner un sens à ma vie (c'eût été un luxe), mais simplement à vivre, à pouvoir subsister. Et quand les haines devenaient tenaces autour de moi comme les mouches à viande, quand le désespoir s'emparait de mon âme et me soufflait de rejoindre l'autre camp, le mien, le meilleur, celui où l'on se battait pour l'indépendance et la dignité de l'homme, toujours je m'étais rappelé mon père, les mains de mon père, l'oeuvre de ses mains."


1955 - Les Boucs -

     Dans son pays, il s'appelait Mohamed lbn Bachir Ibn Moussaddik Ould Abou Issa lbn Abou El Mottalib Aït Ahmed Laaraïchi. En France toute cette fière accumulation de noms disparaît. Raus, voilà comment il se nomme à présent, une simple négation, une simple éjection.

     C'est ce Raus qui emmène le narrateur, Yalann Waldik, chez les "Boucs" (7) passer l'hiver et assister à leur hallucinante misère; Yalann découvre ce monde sordide où ils vivent parqués dans d'infâmes cages à lapins, dans lesquelles ils mangent, chôment, vivent. UnUn monde où l'humanité dépérit, où un peuple misérable et affamé lutte contre autant de plaies béantes : maladies (... la lèpre, le typhus, la peste : maladies familières à un arabe et à une accoutumance arabe... 8) misère, faim, chômage.

     Yalann Waldik ne peut pas assister en spectateur impassible à cet univers concentrationnaire. Il prend fermement position pour le problème. Lui le cultivé, l'intellectuel, il éprouve un infini besoin de défendre ces parias, pour lesquels il veut "souffrir dans sa dignité d'homme, dans sa chair d'homme". En se faisant le porte-parole de ses congénères, il n'obéit pas, comme l'ont dit certains, à un divertissement d'intellectuel en mal de complexe de culpabilité, mais se consacre à donner à ces êtres une âme et une dignité. Il le fait si farouchement qu'il se trouve bientôt Bouc parmi les Boucs, subissant les pires humiliations, les pires vexations.

     Car ces délabrés ont besoin aussi de réconfort, d'une aide morale authentique qui leur permette de passer le moins mal possible le temps qu'ils ont à passer sur cette terre.

     Et le mérite de Driss Chraïbi est d'avoir poussé ce cri rauque, écrit ces lignes âpres, décrit cet univers inhumain, ce quotidien sordide.

     Avec un réalisme atroce, Driss Chraïbi s'est penché sur l'un des sujets les plus douloureux, les plus angoissants : nos propres frères de race qui luttent pour sauver leur peau, dans un monde où il n'y a de salut pour aucune âme.

     Avec "Les boucs" Driss Chraïbi a dérangé la bonne conscience de "ceux là qui pensent et philosophent, proposent des solutions et des systèmes et qui n'ont sans doute jamais vu d'arabes". On s'en réjouit pour lui. Et pour nous.


1956 - L'âne -

     A la parution de "L'âne", il s'est trouvé des gens pour reprocher à Chraïbi d'avoir perdu la réalité qui l'inspirait, de ne pas être dans le coup : on ne se permet pas de commenter les problèmes où se débat son pays (le Maroc d'après l'indépendance) alors qu'on a quitté ce pays une dizaine d'années plus tôt.

     On retrouve là le même type de mauvaise querelle que celle faite à l'auteur à propos "les Boucs" (9).

     Mais qui est donc ce Moussa ? Ce coiffeur, portant la marque matricielle de quelque mal irrépressible ? Ce Moïse-prophète qui ne peut demeurer sourd aux impératifs catégoriques qui le font agir dans un univers en déflagration aux personnages dupés et victimes d'une conjuration (à l'aide d'exorcismes? de slogans? de démagogie?). Pourtant cet homme n'a rien d'extraordinaire si ce n'est cette vertu, à vrai dire peu commune, qui lui dicte toutes sortes d'actions courageuses, sortant des cadres conventionnels.

     L'histoire non plus n'a rien d'extraordinaire, Moussa échange son vieil attirail de coiffeur contre une trousse de coiffeur ambulant et va de ville en ville, poursuivi par cet âne obsessionnel, raser la tête des citoyens. Et c'est en entreprenant ce périple qu'il découvre que son pays et ses compatriotes ont subi des soubresauts. Un séisme. Des bouleversements profonds se sont produits partout. Tout éclate. Les gens sont sous l'emprise de la folie et se livrent à leur propre dépersonnalisation. Gardons-nous cependant de traduire en clair le "message" chraïbien. Il suffit que la parabole soit bouleversante et que ces descriptions ambiguës et équivoques, imbues de toute une symbolique, dont la signification est d'abord impénétrable, ne tournent jamais à vide. Ce monde en perpétuelle déliquescence, revêt une dimension apocalyptique, jusqu'à l'apothéose finale.

     En dehors du côté furieusement tumultueux que comporte cette oeuvre, "L'âne" donne indiscutablement un coup de pied aux formes et aux conventions, à la "discourite" et aux slogans dérisoires.

     Le mérite de cette oeuvre n'est ni dans le langage incantatoire ni dans la prolixité des mots mais plutôt dans cette illustration tragique du sort de Moussa, cet homme qui, victime lucide du statisme du passé et des gens qui prônent l'indépendance et la liberté, évolue dans un monde désaxé par la mécanisation...

     Récemment Driss Chraïbi a déclaré se consacrer dorénavant aux thèmes universels et qu'il "renonçait définitivement à ce régionalisme qu'implique l'expression "littérature d'expression française" (10). Cela après avoir fait paraître "La Foule" (11) et "Succession Ouverte" (12).

     Comme pour illustrer ces propos, il vient de faire sortir son dernier roman "Un ami viendra vous voir". Il y traite de la situation de la femme (occidentale) dans la société contemporaine, et du thème de l'envahissement et de l'aliénation de l'individu par la publicité.

     Alors un problème se pose : en devenant "universaliste", voire en essayant d'atteindre un humanisme universel, Chraïbi ne risque-t-il pas de couper définitivement les liens qui le relient à nous ? Car s'appuyant sur la civilisation occidentale, il n'est rien, dès ce moment, qu'un écrivain d'expression française s'enorgueillissant des prestiges de la culture universaliste.

     Ainsi, 22 ans après avoir quitté le Maroc, Driss Chraïbi prête encore le flanc aux critiques. Amputé de son témoignage, expurgé, falsifié, il garde encore cette unanimité qui fait de lui notre meilleur écrivain. Mais ne risque-t-il pas de perdre cette valeur absolue qu'on lui confère ?

     Est-ce à dire qu'un écrivain maghrébin doit toujours, envers et contre tout, ne traiter que des problèmes qui nous concernent? Exclusivement ? Doit-il agir ainsi, faire oeuvre de commande, au risque de s'abâtardir ? Ne tenir compte que des déterminations particulières à son pays ?

     Chraïbi, en nous faisant part de son intention de "dépasser l'oeuvre de circonstance," refuse de faire du régionalisme en France. Il refuse aussi de suppléer au manque d'information qu'il pourrait avoir, par des récits nourris seulement de souvenirs. Cela est honnête.

     Ce problème d'une grande acuité et auquel on doit réfléchir sans fioritures et sans passion ne doit pas, surtout, nous faire oublier que la place que Driss Chraïbi occupe dans notre littérature est grande, très grande (encore qu'il ne faille pas juger de ses qualités - ou de ses défauts - selon des critères, qui, en face de ce talent impétueux, seraient simplement dérisoires.

     La seule oeuvre de Driss Chraïbi se fut-elle appelée "Le passé simple" qu'on ne lui contesterait pas une place de premier plan, et cela malgré l'acharnement diffamatoire de ses détracteurs.


1 : On verra plus loin que cette date a son importance pour celui qui veut comprendre le déroulement de ce qu'on a appelé "l'affaire Chraïbi".
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2 : La bande de l'éditeur portait en sous-titre cette expression combien maladroite : "un noeud de vipères en terre d'Islam.
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3 : pour des raisons d'opportunité, devait-il déclarer plus tard.
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4 : " Démocratie ,, 11 Février 1957.
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5 : C'est moi qui souligne.
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6 : Démocratie", 25 Février 1957.
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7 : Les nord-africains de France, les parias, les malfrats, les arabes, les crouillats, les sidi, les norafs...
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8 : Les boucs, p. 82.
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9 : Yalann Waldik n'était pas bien placé pour parler de la condition des nord-africains en France, vu que sur les six années passées dans ce pays, il a purgé une peine de trois ans de prison et, de ce fait, n'était pas "compétent" pour parler des Boucs.
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10 : Lamalif, n0 2, 15 avril 1966.
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11 : Pittoresque et burlesque, cette oeuvre toute tirée vers le cocasse, les figures de la farce, les masques de carnaval (on a parlé d'Ubu) démontre que Chraïbi, même quand il s'essaie à un genre nouveau pour lui, ne déploie pas son art en vain, mais réussit à donner à son oeuvre la valeur du témoignage et l'ampleur de l'évocation.
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12 : "Succession ouverte" est en quelque sorte "le cahier d'un retour au pays natal". Au lieu d'y voir la suite du "Passé simple", il nous semble plutôt y voir l'échec qu'essuie l'intellectuel marocain, le malaise qu'il éprouve quand il regagne son pays. Très vite il a l'impression de s'enliser, de s'enterrer, de se stériliser. Il choisit finalement de repartir, de s'exiler, plutôt que de se perdre". (Chraïbi dans Lamalif.)
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