PREMIERE FEMME MORE
Les plaisirs les plus charmants,
Profitez du printemps
Ne perdez point ces précieux moments.
Profitez du printemps
SECONDE FEMME MORE
TROISIEME FEMME MORE
QUATRIEME FEMME MORE
SECONDE FEMME MORE
QUATRIEME FEMME MORE
ENSEMBLE
ENTREE DE BALLET
Le Malade imaginaire
SECOND INTERMEDE
Le frère du Malade imaginaire lui amène, plusieurs Egyptiens et Egyptiennes,
vêtus en Mores, qui font des danses entremêlées de chansons.
Profitez du printemps
De vos beaux ans,
Aimable jeunesse;
Profitez du printemps
De vos beaux ans
Donnez-vous à la tendresse.
Sans l'amoureuse flamme,
Pour contenter une âme,
N'ont point d'attraits assez puissants.
De vos beaux ans,
Aimable jeunesse;
Profitez du printemps
De vos beaux ans;
Donnez-vous à la tendresse.
La beauté passe,
Le temps l'efface;
L'âge de glace
Vient à sa place,
Qui nous ôte le goût de ces doux passe-temps.
De vos beaux ans,
Aimable jeunesse;
Profitez du printemps
De vos beaux ans;
Donnez-vous à la tendresse.
Quand d'aimer on nous presse,
A quoi songez-vous?
Nos coeurs, dans la jeunesse,
N'ont vers la tendresse
Qu'un penchant trop doux.
L'amour a, pour nous prendre,
De si doux attraits,
Que, de soi, sans attendre,
On voudrait se rendre
A ses premiers traits;
Mais tout ce qu'on écoute
Des vives douleurs
Et des pleurs qu'il nous coûte,
Fait qu'on en redoute
Toutes les douceurs.
Il est doux, à notre âge,
D'aimer tendrement
Un amant
Qui s'engage;
Mais, s'il est volage
Hélas! quel tourment!
L'amant qui se dégage
N'est pas le malheur.
La douleur
Et la rage,
C'est que le volage
Garde notre coeur.
Quel parti faut-il prendre
Pour nos jeunes coeurs?
Devons-nous nous y rendre,
Malgré ses rigueurs?
Oui, suivons ses ardeurs
Ses transports, ses caprices,
Ses douces langueurs:
S'il a quelques supplices,
Il a cent délices
Qui charment les coeurs.
Tous les Mores dansent ensemble, et font sauter des singes qu'ils ont amenés avec eux.