Denizé Lauture
La ronde des comètes
C'était une drôle de tête
Ses prunelles dérobaient
Dérobaient les flèches solaires
Et les angles stellaires
Les arcs lunaires
Et les scènes célestes
Et elle se disait Poétesse
Chasseresse de comètes!
La terre et ses mille haies
Elle les ignorait
De la mer elle avalait le sel
Au-delà des quais
Elle tanguait tanguait
Son âme de folle gaie
Voguait pirouettait
Sur les marines crêtes
Et sifflotait ses airs
De gai oiselet
Et elle se disait Poétesse
Chasseresse de comètes!
Elle dansait dansait
Au rythme des ondes bleues elle dansait
Au sifflement du vent elle dansait
Au mugissement de l'océan elle dansait
Elle dansait dansait
Et les poissons médusés
Dansaient avec elle
Et elle se disait Poétesse
Chasseresse de comètes!
Elle voltigeait de crête en crête
Comme un papillon fait
De fleur en fleur
Elle laissait la mer
Pour le domaine des éclairs
Les poissons pleuraient pleuraient
Mais elle dansait et riait
Et elle se disait Poétesse
Chasseresse de comètes!
Sur les abîmes insondés
Sur les falaises escarpées
Elle dansait
Dans les verdoyantes plaines
Sur les désolés sommets
Elle dansait
Elle baisait chaque fruit trouvé
Les doux et les amers
Ses lèvres laissaient
Rouge toute fleur
Rouge toute feuille,
Et elle se disait Poétesse
Chasseresse de comètes!
Les âmes ailées amusées
Suivaient son trajet de comète
Et elle leur disait :
"Chantons la ronde des comètes!
Chantons la chanson des vrais poètes
Et les douces âmes chantaient
Oui toutes chantaient avec elle
La ronde des comètes
Toutes chantaient chantaient
Avec cette drôle de tête
Qui se disait Poétesse
Chasseresse de comètes!
Et le ciel s'illuminait
Et la terre s'éclairait
Et les rivières et les fleuves
Et les mers reflétaient
Les lueurs des comètes
Et tout l'univers fredonnait
La chanson des poètes
Et la poétesse vierge FOLLE
Collait ses lèvres MOLLES
Aux mamelles de FEU
A la fournaise SUPREME
Des comètes RUTILÉES !!!
ET IL SE DISAIT POETE
CHASSEUR DE COMETES....!Poèmes de feu et de soleil
Denizé Lauture (Copyright © 1998)