Pierre Igot
CYCLE
(Le retour des marchands de ciel)
Avant l'étage
Devant les murs jaunes
Au point où s'enfourne
Le peu de raison claire ou fluide
Qui décide au moins qu'il est temps de cuireIl y a l'ordre de tourner le ciel
La vague impulsion des cercles
Les relents humains des barrières ovales
Ou le vain confort d'un rayon trop pairUne fois l'eau franchie
Le parfum d'une idée trop faite
Et les chants curieux qu'il arrête
DispersésIl reste l'avancée pâle
D'un tremblant de chair symétriqueLa célébration par les cris
De la fin des questions d'espaceLe plein tort d'un procès perdu
Libre d'infecter ses refrains déchusBeaucoup de choses en fait en place au gré du monde
Aigu de l'avant-gelMais il n'y a jamais de sang comme à l'appel
Des jeux mordus de l'onde
Jamais de vent qui pèle
Les renvois pourris d'oeufs tordusComme au retour des marchands de ciel
Poème inédit, octobre 1996Texte de Pierre Igot (Copyright © 1996)