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Anecdotes

Anecdotes authentiques
racontées par des enseignants, des metteurs en scène, des acteurs et des écrivains



Marybé (Québec)

     L'autre jour je dois me rendre à une réception. Habillée de pied en cap, je donne une touche finale à ma coiffure... Distraite, je saisis la bombe de désodorisant pour salle de bain en lieu et place de la bombe de fixatif... et m'en vaporise une généreuse rasade sur mes cheveux...

     Ceci est absolument authentique!!!!! Une autre personne aurait peut-être trouvé cela catastrophique et moi, cela me fait rire aux larmes. Pas le temps de laver mes cheveux...

     J'étais quand même un peu gênée mais la meilleure façon était de faire comme si de rien n'était et personne ne m'a glissé un commentaire! L'odeur devait cependant être quelque peu surprenante! Les gens étaient probablement trop bien élevés, mais une fois que je n'étais plus là, peut-être ai-je été l'objet de la conversation!!!!!



Gertrude Millaire (Québec)

As-tu ta carte ? Tout fonctionne avec une carte même la maladie.
Alors un jour, dans notre centre hospitalier, nous avons nous aussi créé une carte qui contient le profil de l'usager. Une belle carte couleur orange.
Et voici une petite anecdote concernant cette carte.

La préposée au rendez-vous :
     - Oui Madame, vous avez votre rendez-vous demain à 8 heures en radiologie et n'oubliez pas votre carte orange et votre carte d'assurance-maladie.
Le lendemain la dame se présente au service de radiologie.
     - Avez-vous vos cartes avec vous ? qu'on lui demande.
     - Oui les voici.
Et effectivement elle nous sort ces deux cartes.
Alors nous l'invitons à prendre place dans la salle d'attente.
Elle fait un pas, puis hésite et revient vers nous... et nous dit tout simplement comme ça : "Et les 4 oranges, c'est pourquoi ?" Et elle nous sort 4 belles oranges...

Ce fut le fou rire général... et personne n'arrivait à articuler pour expliquer à cette dame sa méprise entre "cart' orange" et "quatr' oranges". Non... on ne riait point de cette dame mais de ce jeu de mots... Finalement nous avons pu lui expliquer, et la dame en esquissant un sourire a dit: "Je me disais bien aussi... pourquoi 4 oranges pour passer une radio des poumons ?"
Excuse-moi, mais j'en ris encore...
Bien sûr, après cet incident, on a conseillé à la préposée au rendez-vous de demander à l'usager d'apporter sa carte du centre hospitalier et sa carte d'assurance-maladie.


Un jour je préparais la salle de rayons X pour une radio des sinus.
Alors pendant que la patiente enlevait ses colliers, boucles d'oreilles etc., moi, je désinfectais la table ( comme je fais depuis X années).
Mais ce jour là, me voyant avec ma bouteille de désinfectant et mon torchon à la main, la patiente me dit sur un ton un peu nerveux et sec :
"Tiens ! Vous avez décidé de faire votre ménage ! Cela vous arrive souvent de faire votre ménage comme ça ?"
Je ne sais pas pourquoi, mais me voilà prise d'un fou rire incontrôlable... Je finis par reprendre mon souffle (c'est essoufflant le rire) et lui dit :
"Mais je ne fais pas mon ménage, je désinfecte la table pour que vous soyez fort aise d'y appuyer votre nez, comme je fais pour tous les patients."
Alors la voilà prise du même rire à son tour... nous avons eu un mal fou à retrouver notre sérieux pour faire la radio.



Guillaume de Pétigny (France)

     Des souvenirs de théâtre, ex : notamment une répétition d'une scène très dramatique où les deux protagonistes doivent manger un sandwich, et le jeune comédien avait pris des sandwichs au pain de mie, ce qui fait qu'en 20 secondes il ne pouvait plus sortir une syllabe et la scène dramatique devenait d'un coup très drôle, ce souvenir (même en l'écrivant comme ça) à chaque fois me fait rire à nouveau, c'est drôle, non?

     Des souvenirs tout court, ex : l'autre nuit dans le noir je me suis cogné dans le pied d'une chaise, et au lieu de me faire mal, c'est le pied de la chaise qui s'est coincé entre mon gros orteil et celui qui est à côté (l'équivalent de l'index mais aux orteils), et c'est très bête mais ça m'a fait rire tout seul.



Mireille Seassau (France)

     Mais aussi, un ami qui parle de ses problèmes existentiels, de son psy (il le rencontre plusieurs fois par semaine) et de son mal au dos, mal aux jambes, "mal au travail" (il enseigne en fac), de son besoin de séduire ... avec beaucoup de talent. Il sait qu'il est drôle et c'est son intelligence, ses nuances, dans l'énonciation, qui provoquent le rire. Un peu à la façon de Woody Allen, parfois. Pour donner un exemple : un matin (il conduit très vite) il a un accrochage avec un autre automobiliste. L'autre commence à l'agresser verbalement. L'atmosphère est plus que tendue car mon ami est dans son tort. Lorsqu'on en vient à remplir les papiers du constat, remarquant au nom de l'automobiliste, que celui-ci est sûrement Corse, mon ami (qui a un nom pouvant passer pour Corse ... mais qui ne l'est pas !) se met à raconter un gros mensonge, comme quoi il est né en Corse à Bastia, que ses parents le sont, etc. L'autre, tout heureux de tomber sur un "cousin", se lie d'amitié ... Ils se retrouvent dans un café, autour d'un pot, à échanger de "faux" souvenirs corses ... et ça fonctionne !! En fait, cet ami n'hésite pas à mentir, à broder sur la vie réelle toutes sortes de choses qui transforment un peu les perspectives. Et cette façon d'aborder la vie est pour moi irrésistible. J'en ris beaucoup, de joie !! De plus, après ses diverses "aventures", il les raconte. Et sa façon de le faire provoque le rire quelle que soit la situation.



Marie-Laure Chalaron (Grenoble, France)

     J'arrive à l'hôtel. J'adore ça arriver dans un hôtel surtout lorsque celui-ci est confortable et que dans la salle de bains se trouve un bric à brac de sachets et mini flacons de shampooing, sels de bains et autres futilités qui rendent la vie agréable... Bref, c'était le cas. Drapée, au sortir du bain moussant, dans une large serviette chaude et blanche j'avise un des échantillons et m'en tartine largement le visage. Celui-ci réagit rapidement. Le produit agissait à n'en pas douter puisqu'un léger picotement se manifesta suivi d'une impression d'étirement qu'il fallait bien attribuer à l'efficacité du masque qui devait redonner à ma peau un éclat sans pareil...

     Picoter, oui, étirer oui! mais trop, non. Je décide donc de mettre fin à l'épreuve et par curiosité chausse mes lunettes pour lire la marque, décidée à la boycotter... La marque était sans doute excellente, mais pour des chaussures! Vous l'aurez compris, je m'étais tartinée de cirage incolore.



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ClicNet, août 1998
Mise à jour: mars 2001
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