petit j'avais un doigt aux ongles nazaréens
j'y ai mis un fusil
pour vivre mieux à la clairière
et j'ai eu l'ellipse dans le temps
en érosion
porte son séisme dans la baie pour abriter
les algues de l'eau crépitante
sismographe
chant brisé et les pavés
chant brisé fait son manifeste
sur la roche solaire
sismographe tinte
paille sismographe en achève fusil
et braise
et palais go home
se décave
allées venues s'enlacent
casablanca porte sa cravate auschwitz à petits pois blancs
sur ce printemps séisme aux béquilles
1965 à califourchon
on y vit de balles multicolores et de pattes
lacrymogènes
printemps sans joie
je t'ai offert la gazelle en semences
printemps sans joie
je t'ai consacré idiome engueulatif
en ignition
tu ne me ressuscites que pour tes androïdes
printemps sans joie
lorsque mes flammes créèrent des noualas autonomes
tu es revenu ignivore
sur ma kasbah illicite
printemps sans joie
deux mains décharnent l'asphalte et tissent ses poils
quenouilles de cendres
deux mains à l'heure
m'enlacent au fond de la ruelle était rumeur
la ruelle charnelle
fit une harira de squelettes et de moëlle
j'appelle et j'attends mon cri dans ces
planches somnifères
se dépoilent et le terme goutte
et nu jusqu'aux nuées nombril y cultive
ses eaux claires sur le pont
nu jusqu'à l'amour crache crevel crève l'amour fait tache
non-recevoir
dans notre ville inchoative avant le mot
la ville tout
on y grave l'asphalte sur le mot connais pas
d'ongles
de rétines
et de plaques
mortuaires
vaché l'ennui de durer cette vidée putain de vie
vaché marque déposée étable de barricades sans débit
nous avons renversé les chaises immobiles gueulé le thé les nuitées
nubiles se procurent des clous pour le hamada à localiser pour y
introduire le pacifique avatar dans le temps y est cloison
draa puerpéral
la file déchire le haïk à toucher la phalène émeraude
dans tes haleines chaudes
lorsque perd la ville de bronze me mets les yeux en berne
je dis draa
mots coagulés et planning familial imbu de roses toxiques aux
mouches d'aliénation
lorsqu'on creuse mes mains
sous l'ombre
je dis draa
lorsqu'on sculpte un viol pour mon hamri
qui se fait ombre sur mes omoplates
lorsqu'on me coupe l'océan
au fond des doigts
draa chante pour moi
grand draa coule ton lait-saxifrage parmi les dattes
et le simoun
draa debout
désosser ces amas de sable prolifèrent derrière le jour
sable cinéraire
astygmate
tu colportes ton image pour la soif
sédentaire
vent qui incinère la ville sans parole
vent qui incinère le désert aux cheveux longs
vent qui incinère le simoun
j'y souffle dans mon fond
et ces nazaréens d'aloi plus bas encore
fongibles langues imbues de pieds à lécher puis de terre aride
crachats suinter ces cadavres ophidiens dans
l'odeur du jour aviné
mamelles de boue et de
rouille
vous sentez ce mot tombée fine
lorsqu'on vomit
vous ne faites que décalquer
puis la nausée agonise puis avatar
rampez que mes semelles s'essoufflent de vos souffles
je dis alors canicule
comme l'écho aux pages après la flamine
le soleil nocturne à happer
comme le sable aux alentours
j'invoque l'oued ondule
m'y invoque avant de me perdre à dessabler ces
désentrelaceurs évident dans draa tu m'es ciliaire jusqu'à moi je te
l'offre à pleines entrailles
draa en laves et cette pierre solaire qui traverse le pont
j'y ai mes pas et les miens
tu y as tes pas et les tiens
draa en laves je m'y lave pour t'enlacer avalanche
tu te perds dans mes doigts
dilatoires
je te sens doigt qu'on peint de chaises électriques
et d'arcs-en-terre
un frisson unisson et la terre tombe
la forêt lui tend les bras criblés de désir
et de fleurs
tu m'ombres de plus en plus tu n'as plus d'ombre
dans tes pores
le jour la nuit nous lâchent pérennes
parce que les choses perdent leurs noms derrière les fongibités des
manuels dévore affamé toutes ces armes d'acculturation et prends qui
veut peut avant que la liste des statistiques ne soit close
sur la grande place on élève l'exotérique
en hibernation
d'obélisques pour la rouille en surface
et cette fillette qui perd le ciel entre ses seins
pour devenir une race non pas celle de
moulay brahim oiseau des montagnes moulay bouchaib donneur
d'enfants sous l'autre qui fait tourner le soleil tourne autour de la
terre rouge de moulay bouazza
et cette fillette qui fait l'amour entre ses doigts
dont le spectre du prince
de la princesse et ce lierre leurre généalogique de moulay bousbir
statistique à lui seul
comme le simoun à toute généalogie ophidienne
on y construit un bidon-mosquée
et ces seins qui sombrent jusqu'aux échos
bousbir manabboula tangible le sang
arme blanche coagule arabe fantasia
sang de moussem sent
une tumeur scalpe
pour vous dire encore un mot scalpe
je n'écris pas pour penser
je me lève pour exterminer ces ondes qui moisissent dans ces
carcasses itératives
inamovile
se dressent mes jambes se font des doigts et des puits
sur l'océan regarde-moi je suis mort depuis
mes mots dans le Pays de la rouille
ressuscitent mes mains et mes ponts
je ne t'offre pas ma pêche
elle est canicule et puis j'y tiens
maquis itinérant